Nourriture rapide : une étude révèle son impact alarmant sur les capacités cognitives des jeunes
Par Futurism .Publié le
2025/04/30 19:22
Une nouvelle étude met en lumière un lien inquiétant entre une alimentation riche en graisses et en sucres et une diminution des capacités cognitives chez les jeunes adultes. Des chercheurs australiens tirent la sonnette d'alarme sur les effets néfastes de la "junk food", non seulement pour notre corps, mais aussi pour notre cerveau.
Selon une publication récente dans l'International Journal of Obesity par des chercheurs en psychologie de l'Université de Sydney, en Australie, une série de tests en réalité virtuelle (RV) révèle que les jeunes ayant une forte consommation d'aliments transformés présentent des compétences de navigation spatiale et de mémoire moins performantes que leurs pairs ayant une alimentation plus saine.
L'équipe de recherche, dirigée par le psychologue Dominic Tran, a recruté 55 étudiants universitaires âgés de 18 à 38 ans. Les participants ont été interrogés sur leur consommation d'aliments sucrés ou gras au cours de l'année précédente. Ils ont ensuite subi des tests de mémoire et une mesure de leur indice de masse corporelle (IMC) avant de participer à la phase de réalité virtuelle de l'étude.
Équipés de casques Oculus Rift (une version antérieure à l'acquisition de l'entreprise par Meta en 2014), les étudiants ont exploré un labyrinthe virtuel avec pour mission de trouver un coffre au trésor. Ceux qui atteignaient l'objectif en moins de quatre minutes passaient au niveau suivant. Les autres étaient téléportés près du coffre et disposaient de dix secondes pour mémoriser les points de repère environnants.
Les participants ont parcouru le même labyrinthe, parsemé de repères visuels, à six reprises, avec l'objectif de localiser le coffre au trésor, dont l'emplacement restait inchangé. Lors du septième et dernier essai, le coffre était retiré. Les participants devaient alors se souvenir de son emplacement en se basant sur les points de repère mémorisés lors des tours précédents.
Les résultats ont montré que le groupe ayant une alimentation plus faible en graisses et en sucres se souvenait de l'emplacement du coffre avec une plus grande précision que ceux consommant davantage de "junk food". Bien que cette conclusion n'ait pas surpris Dominic Tran et son équipe, il a souligné que les étudiants en psychologie recrutés pour l'étude pourraient avoir un mode de vie légèrement plus sain que la moyenne, suggérant que l'effet pourrait être plus marqué au sein de populations non universitaires.
Ces découvertes viennent étayer des études similaires menées par la même équipe sur des rats. Ces rongeurs, soumis à un régime riche en sucres et en graisses, présentaient des troubles de la mémoire et de la conscience spatiale.
La confirmation de ces résultats chez l'humain démontre que la "junk food" ne se contente pas d'accroître le "risque d'obésité, de maladies métaboliques et cardiovasculaires, et de certains cancers", et de "hâter l'apparition du déclin cognitif lié à l'âge chez les adultes d'âge moyen et les personnes âgées", comme le souligne le chercheur principal. Elle a également un impact direct sur notre cerveau.
"Cette recherche nous apporte la preuve que l'alimentation est importante pour la santé cérébrale dès le début de l'âge adulte", a déclaré Dominic Tran, "une période où la fonction cognitive est généralement intacte." Ces résultats soulignent l'importance cruciale d'une alimentation équilibrée pour préserver nos capacités cognitives à long terme.
Source: Futurism
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