L'IA, un pari téméraire.
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2025/08/21 01:45
Alors que les logiciels d'intelligence artificielle occupent une place de plus en plus centrale dans les entreprises, les investissements s'envolent à des niveaux jamais vus. Au premier semestre 2025, les startups de l'IA ont levé plus de 44 milliards de dollars, soit plus que le montant total de 2024. D'après une analyse de Goldman Sachs, les investissements dans l'IA devraient atteindre près de 200 milliards de dollars d'ici la fin de l'année.
Mais tout cet argent n'est, pour le dire poliment, qu'un pari démesuré. Aux États-Unis, les investisseurs ont misé gros sur l'idée que l'IA mènerait bientôt à des gains de productivité sans précédent dans l'histoire de l'humanité.
Malgré l'engouement et les promesses, cela ne se concrétise pas. Un nouveau rapport de chercheurs du MIT, rapporté initialement par Fortune, révèle que 95 % des tentatives d'intégration de l'IA générative dans les entreprises sont, jusqu'à présent, vouées à l'échec.
Intitulé "Le fossé de l'IA générative : État de l'IA en entreprise 2025", le rapport du MIT indique que seulement 5 % des entreprises parviennent à "accélérer leurs revenus rapidement", la grande majorité échouant.
Au-delà du marketing, il n'est pas difficile de comprendre pourquoi. Des recherches antérieures ont montré que cette technologie, présentée comme un assistant autonome pour les employés de bureau, est loin d'être à la hauteur.
En juillet, les meilleurs produits d'IA n'ont réussi à accomplir que 30 % des tâches de bureau qui leur ont été assignées, la plupart affichant des résultats encore pires.
Étant donné qu'on s'attendait à ce que l'IA contribue à hauteur de 6 000 milliards de dollars à l'économie mondiale d'ici 2030, les gains de productivité devraient être exponentiels pour répondre aux attentes.
Par exemple, une analyse récente de MoneyWeek a souligné qu'avec tant d'argent en jeu, tout ce qui ne serait pas un bouleversement complet du monde tel que nous le connaissons serait perçu comme un échec. Une analyse financière typique suggère que les sept plus grandes entreprises technologiques devraient générer 600 milliards de dollars de revenus annuels supplémentaires, un chiffre si colossal qu'il en devient presque insensé (à titre de comparaison, elles devraient engranger environ 35 milliards de dollars par an cette année).
Chaque année où l'IA ne parvient pas à atteindre ces chiffres, la nécessité d'une augmentation de la productivité du travail s'accroît, du moins si Wall Street veut justifier ses dépenses effrénées.
Sans une avancée majeure dans un futur immédiat, il semble de plus en plus probable que la bulle de l'IA éclate. Les implications pourraient être désastreuses pour l'économie dans son ensemble.
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