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Une mouche espionne volante


Par Futurism .Publié le 2025/09/25 08:24
Une mouche espionne volante
Septembre. 25, 2025
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Dans un monde où le rythme de la technologie militaire s'accélère, les idées de science-fiction ne sont plus de simples histoires. Oubliez les robots loups gigantesques et les satellites conçus pour dévier les missiles ; ces concepts appartiennent désormais au passé. Aujourd'hui, la course aux armements se dirige vers de nouveaux horizons, où les robots espions microscopiques, de la taille des insectes, constituent la force secrète qui pourrait façonner les guerres de demain.

Une récente revue des microrobots actuels, publiée par le magazine américain de sécurité nationale The National Interest, détaille les nombreuses machines en cours de développement par l'armée américaine et ses partenaires. Celles-ci incluent des microdrones marins, des robots de surveillance de type cafard, et même des insectes cyborgs.

Le programme sans doute le plus abouti à ce jour est le RoboBee, actuellement commercialisé par le Wyss Institute de Harvard. Financé à l'origine par une subvention de 9,3 millions de dollars de la National Science Foundation en 2009, le RoboBee est un véhicule volant autonome de la taille d'un insecte, capable de passer de l'eau à l'air, de se percher sur des surfaces et d'éviter de manière autonome les collisions lorsqu'il évolue en essaim.

Le RoboBee est doté de deux ailes "minces comme des plaquettes" qui battent environ 120 fois par seconde pour permettre un décollage vertical et un vol stationnaire en l'air. La Defense Advanced Research Projects Agency (DARPA) aurait manifesté un vif intérêt pour les prototypes du RoboBee, en finançant la recherche sur la technologie de microfabrication, vraisemblablement pour des déploiements rapides sur le terrain.

À l'avenir, ces petits robots pourraient bien transporter des charges utiles d'équipement de surveillance comme des microphones et des caméras, bien que cela soit plus facile à dire qu'à faire à une si petite échelle.

D'autres développements, comme l'insecte cyborg mentionné précédemment, en sont encore à leurs débuts. Les chercheurs ont réussi à démontrer les capacités de ces systèmes de contrôle à distance en utilisant une variété d'insectes hôtes, du scarabée rhinocéros à l'humble cafard.

Bien que la DARPA finance la technologie de fusion insecte-machine depuis 2006, leur application pratique reste incertaine. Néanmoins, les chercheurs s'efforcent de rester dans l'air du temps, en cherchant des moyens d'ajuster les algorithmes d'essaim de drones pour les adapter à leurs créations cyborgs.

La microrobotique sous-marine est un autre domaine d'intérêt pour la DARPA. Dans ce cas, l'application est dite moins mobile, se concentrant plutôt sur la surveillance clandestine des infrastructures sous-marines vulnérables.

The National Interest fait également référence à une prétendue "méduserobot" que l'agence aurait en préparation, un drone autonome au corps souple qui pourrait glisser silencieusement à travers les eaux côtières. Sa praticité reste à voir — les méduses sont connues pour être des dériveuses, suivant les flux et reflux des marées côtières et des courants océaniques profonds.

Enfin, il y a le robot cafard, le Dynamic Autonomous Sprawled Hexapod (DASH), en cours de développement sur les célèbres terrains d'essai de la DARPA à l'UC Berkeley. Un livre blanc publié par l'UC Berkeley en 2009 définit le DASH comme un robot autonome de 16 grammes et 10 cm de long qui se manœuvre grâce à six pattes alimentées par un seul moteur. Il est également capable de surmonter des marches plus hautes que sa propre taille et d'absorber des chocs importants, y compris des chutes "de n'importe quelle hauteur".

Selon The National Interest, le DASH est développé dans l'optique de la résistance à l'écrasement, ce qui implique une approche de qualité plutôt que de quantité par rapport à des systèmes plus agiles comme le RoboBee.

Avec tant de robots inspirés des insectes en préparation, sans parler des subventions de R&D qui s'y rattachent, ce n'est probablement qu'une question de temps avant qu'au moins certaines de ces unités ne sortent du laboratoire pour se retrouver entre les mains d'une agence de renseignement — si ce n'est pas déjà fait.

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